(modifié le 1 janvier 2018 à 23:05)

Cela fait un bon moment que ce billet me trotte dans la tête, et c'est un tweet d'ERDF qui a déclenché l'étincelle permettant sa propulsion sur la toile.

crypter-chiffrer

Alors on va faire court : les mots "crypter" et "cryptage" sont un abus de langage. Inutile de les sortir comme une arme intellectuelle en réunion ou dans l'open space, si la plupart n'y verront que du feu quelques autres souriront discrètement.

Décrypter signifie casser, souvent c'est le mot "cracker" qui est employé et qui n'existe pas. D'ailleurs ce mot a aussi été employé souvent à tort quand on parlait des cracks de logiciels. Entre générer un numéro de série avec un générateur de clé (keygen) et aller modifier l'instruction en assembleur à l'aide d'un patch... faut pas tout mélanger. Bref on s'écarte du sujet.

Je vous invite à lire cet excellent billet qui vous expliquera tout, sans douleur (merci @nicolasc_eu pour le lien). Après ça vous n'aurez plus qu'à penser à toutes les fois où vous avez utiliser ces mots alors que ça n'avait aucun sens. La presse (y compris la presse spécialisée) utilise parfois ces mots et contribuent à la propagation de ces abus de langage, surtout depuis que la confidentialité des données personnelles fait la une.

On trouve aussi ces abus dans certains logiciels ou services. Exemple ici avec un "cryptage militaire" à 0m27 :

Chiffrer, déchiffrer. Répéter 3 fois par jour pendant une semaine et les symptômes devraient s'atténuer progressivement. Et je suis sûr que la prochaine fois que quelqu'un fera l'erreur vous repenserez à ce billet 🙂

Pour avoir moi-même fait l'erreur je pense que cette mise au point est la bienvenue.

Complément : excellent article chez NextInpact

note : "encrypter" et "encryptage" sont aussi à bannir, ce sont des anglicismes venant du mot anglais encryption.

Auteur : Mr Xhark

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